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Pourquoi écrire un livre de recettes « yoga » et pas vegan ou macrobiotiques ?

Parce qu’avec ces recettes, je voudrais que l’on se sente après le repas comme à la fin d’une séance de yoga : serein, léger et bien nourri !Dans la partie introductive, on découvre des notions de philosophie yogique concernant l’alimentation, mais aussi des astuces du quotidien : que manger avant/après une séance de yoga ? Quelle posture adopter pour manger ? Comment méditer en cuisinant ? Comment le yoga peut nous aider à mieux digérer ? Pourquoi certains yogis ne mangent ni ail ni oignon ?Chaque recette se veut ensuite l’illustration d’un concept de yoga : on y parle de chakras, d’ayurvéda et bien sûr de postures de yoga. Et parce que, selon moi, yoga va de pair avec véganisme, ces recettes sont 100 % végétales ; elles sont souvent influencées par les théories ayurvédiques ou macrobiotiques, des philosophies proches du yoga.

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Concrètement, l’alimentation « yoga », c’est quoi ?

C’est une alimentation qui favorise un état d’esprit propice à la pratique du yoga. Tout comme il existe différents types de yoga, il n’y a pas vraiment d’alimentation type : l’alimentation yoga, c’est celle qui convient personnellement à chaque yogi. Elle varie selon son tempérament, sa constitution ayurvédique ou encore le type de yoga qu’il ou elle pratique (très dynamique ou plutôt calme). 

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Quelles sont ses spécificités ?

Il s’agit généralement d’une alimentation qui fait la part belle aux aliments complets, locaux et de saison, aux fruits et légumes frais… Des aliments énergisants, qui se digèrent facilement, qui maintiennent le corps en bonne santé tout en apportant au mental clarté et lucidité. On les appelle les aliments « sattviques », par opposition aux aliments tamasiques (qui provoquent inertie et lourdeur) et rajasiques (stimulants et excitants).

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Selon les puristes, il ne faudrait ni réchauffer ni congeler un plat. Pourquoi ?

Selon la philosophie du yoga, les aliments contiennent un potentiel énergétique appelé « prana ». Certains comportements alimentaires, comme le fait de réchauffer des plats cuisinés plus de 24 heures auparavant, pourraient réduire drastiquement ce prana et transformer un aliment sattvique en aliment tamasique. Ainsi, le yogi très pointilleux refusera même de réchauffer un bol de soupe…

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N’est-ce pas contraignant, dans notre société occidentale où l’on ne prend plus le temps de rien ?

Les temps changent et le fonctionnement de notre société n’a plus grand-chose en commun avec la vie des yogis d’autrefois. En yoga comme dans la vie, la souplesse est de mise, et il devient nécessaire d’adapter et d’élargir la notion d’alimentation sattvique aux besoins de notre quotidien. Tout est question de bon sens : évitons les plats industriels réchauffés au micro-ondes, mais ne jetons pas pour autant les restes de notre repas de la veille cuisiné avec amour sous prétexte qu’il ont perdu leur prana…

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Qu’y a-t-il au menu d’une de vos journées types ?

Je commence généralement la journée par un grand verre d’eau tiède, suivi d’un lait d’or ou d’un chai. Après la séance de yoga matinale, mon petit déjeuner favori du moment est un porridge au lait d’amande et aux myrtilles séchées. À midi, un bol du Bouddha, composé de crudités, de céréales et de légumes de saison. Quelques fruits frais en fin d’après-midi et le soir, une soupe complète, un dhal ou un kitchari.

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Un péché mignon pas très « yoga » à nous avouer ?

Oups, j’ai oublié de le mentionner dans ma journée type… des cookies triple chocolat remplacent parfois les fruits de l’après-midi !